Michel Pinheiro, de Cotonou à Cuba
18 avr. 2021C’est au prestigieux lycée Behanzin de Porto Novo que sa carrière prend un tournant décisif quand il a l’opportunité de se rendre en Côte d’Ivoire, la plaque tournante de la musique en Afrique de l’Ouest. Il y rencontre le doyen Mamadou Doumbia auprès duquel il perfectionnera son apprentissage et s'initiera au trombone, qui deviendra plus tard son instrument de prédilection.
Sa collaboration avec Mamadou Doumbia porte ses fruits. Michel Pineihro accompagnera quelques années plus tard de grandes stars ivoiriennes comme Nayanka Bell ou Gadji Celi. En 1996, son chemin croise, cette fois-ci, celui d’un jeune reggaeman : Tiken Jah Fakoly. Michel Pinheiro lui suggère alors d’introduire des cuivres dans ses compositions. Une proposition qu’accepte Tiken Jah Fakoly. Michel Pinheiro devient donc le chef d’orchestre des « Djelys », le groupe qui l'accompagnera lors de ses tournées jusqu'en 2012.
Mais le tromboniste est avant tout un salsero. Faire de la salsa équivaut pour lui à se rapproprier une musique née sur le continent, dont la rythmique est inspirée des rythmes vaudou du Bénin.
Le premier album solo de Michel Pinheiro sort en 1999 et s'intitule Espoir. Suivront Agoh (2006), Bénin (2009), ainsi qu'un album hommage à son père spirituel Mamadou Doumbia en 2010.
En 2014, il monte le groupe African Salsa Orchestra avec lequel il continue à se produire sur des scènes internationales. Ils produiront ensemble un album du même nom. Michel Pineihro fait revivre au Bénin et sur le continent la musique de sa jeunesse et de ses aieux.