Quand bien même, l’histoire des mégalithes est fascinante, l’origine des Champs Élysées est époustouflante quant à l’humanité de l’Afrique Antique.
Il fut un temps, à l'époque des premières dynasties égyptiennes où un dicton nous affirme que 'l'habitant de l'Europe était un des fils de Ménès'. Ménès est une appellation grecque pour le 1er pharaon de la période Thinite qui est identifié au pharaon Narmer, le premier à unifier la Haute et Basse Egypte. À cette époque, les pharaons égyptiens exerçaient un pouvoir politique sur une vaste zone géographique et les guerriers des régions administrées allaient combattre pour les dynasties égyptiennes. Ces guerriers, tués au service de l'Egypte et devenus héros sur le champ de bataille, étaient incinérés ou préparés, puis confiés à des fonctionnaires spéciaux, grands maîtres des cérémonies funèbres qui les rapatriaient sur leur terre natale. Les mânes des héros naviguaient alors sur l'océan, « vers les portes du soleil » (soleil couchant) conduites par voie maritime par un haut-fonctionnaire et convoyeur des cendres à leurs demeures finales. En Egypte, ces demeures se nommaient Champs d'Alou. Ils étaient nommés après la plante qui couvrait ces champs, traduit Ely en grec et qui avec le suffixe Sium a donné le nom d'Elysium, d'où Champs Elysées en français. Les champs Elyséens de l'Atlantique, nés du retour des cendres de ceux devenus héros, étaient donc des lieux de sépulture ou actuels cimetières.
Selon Ch. Hirmenech, dans son essai historique sur les Champs Elysées de l’Antiquité, le haut fonctionnaire qui ramenait les cendres sur les terres natales a des similitudes intéressantes avec Ulysse, (Odusseus) de la mythologie grecque et de son Odyssée à l'image du retour maritime d'après-guerre. Elle suggère également que ce haut fonctionnaire correspondrait au Dis Pater des Celtes Gaulois en opposition au Dispater romain, qui signifiait ‘Père’ et qui témoignait de leur reconnaissance envers celui qui ramenait pieusement les restes mortels de leurs enfants. Selon Jules César, les Celtes Gaulois se réclamaient d'ailleurs 'd'être issus de Dis Pater' et de la tradition qu'ils disaient tenir des druides de mesurer le temps, non par le nombre des jours mais par celui des nuits à l'instar des peuples africains.
Les cendres de ses héros naviguaient donc vers les villes portuaires telles Lixus (dans l’actuel Maroc), Cadix (en Espagne), la Lusitanie (actuel Portugal), la Bretagne, et aussi l'Irlande et régions voisines (Stonehenge prend alors tout son sens). Pour accéder à l'intérieur des terres et y transporter les cendres, des villes portuaires étaient assignées dans chaque zone pour en assurer le transport terrestre, telle la ville de Lisbonne anciennement Olissipo qui, d'après la tradition populaire, aurait été fondée par Ulysse, ou la ville d’Aiguës-Mortes en France par exemple:
« Aiguës-Mortes, avant l'ère chrétienne, se trouvait sur le bord de la mer, c'est connu ; donc Mortes n'a pas la signification qu'on lui attribue, puisqu'à cet endroit les eaux n'étaient pas mortes ou dormantes dans l'antiquité. D'autre part, le mot Aiguës n'est pas d'origine latine, mais bien d'origine grecque et celtique, dont au contraire s'est formé le latin. Le mot Mortes étant sans application dans le sens que l'on sait, je lui restitue sa véritable signification, en traduisant Aigues-Mortes par eaux des morts ou eaux mortuaires ». CH. Hirmenech, Essai historique sur les Champs Elysées de l'Antiquité
Ce concept de ‘Champs Elysées’ perdurera dans la Grèce Antique mais elle n’en est pas à l’origine. Les Champs Elysées deviendront dans la mythologie grecque le lieu doux et agréable réservé aux héros ainsi qu’aux âmes vertueuses.
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