Qu’en est-il des étudiants africains en Ukraine?
06 mars 2022Afro Culture a collaboré avec divers partenaires afin de pouvoir apporter notre soutien pour évacuation de tous les africains hors de la zone de guerre. Alors qu’organisations et membres de la société civile réalisent l’ampleur du problème, nombre d’africains dans la diaspora et dans les pays avoisinants décident d’utiliser leurs propres fonds pour venir en aide aux rescapés qui arrivent à passer la frontière. Malheureusement, l’ordre de priorité our passer la frontière, confirmé par les ressortissants africains avec qui nous sommes en contact direct, est tout d’abord pour les enfants ukrainiens, les femmes ukrainiennes, les hommes ukrainiens et ensuite tous les autres. Les noirs figurent au bas de la liste et nous avons eu des sources confirmant que même avec un passeport ukrainien, le traitement était différent et les noirs ne sont tout simplement pas prioritaires.
Le cas actuellement, particulièrement alarmant, est celui de Sumy ou près de 1000 étudiants africains sont bloqués dans l’université car la ville est en siège depuis 10 jours et sous bombardement. L’assistance diplomatique tarde et les élèves et parents sont de plus en plus frustrés par le manque de proactivité des gouvernements respectifs et perdent confiance en la capacité de leur gouvernement à intervenir. Andy, le président du syndicat des étudiants ghanéens nous confiait « Je pense que le monde veut nous voir tous morts avant de prendre conscience de notre situation ».
Nous avons pu recenser par le biais de la coalition les étudiants africains des pays suivants : le Nigéria, le Ghana, la Tanzanie, la Namibie, la Zambie, l’Afrique du Sud et l’Angola. Il est donc essentiel que les gouvernements respectifs et l’Union Africaine interviennent urgemment.
La ville de Sumy est bombardée chaque jour. Bon nombre d’étudiants sous alimentés et épuisés ont décidé de tenter l’évasion par des chemins de fortune, en payant au prix fort le passage (plus de 1000 dollars par personne en taxi) pour aller vers des villes où l’accès aux gares et bus serait plus facile, toujours dans l’attente d’un communiqué officiel garantissant un couloir humanitaire. Cette situation doit être résolue au plus vite et nos étudiants escortés en toute sécurité hors de la zone de guerre.
Cliquez sur le lien ci-dessous pour entendre leurs témoignages.
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