patrimoine culturel
ORGANISATION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA MUSIQUE DE OUAGADOUGOU (FESIMO)
Le président Thomas Sankara s'était passionné de musique toute sa vie. Le voici ci-dessus en 1986, au Burkina Faso, entouré de la légendaire chanteuse sud-africaine Miriam Makeba et de la chanteuse congolaise Tshala Muana à sa droite ainsi que de la chanteuse malienne Nahawa Doumbia et la chanteuse ivoirienne Nayanka Bell à sa gauche. Cette photo a été prise lors du concert des musiciennes africaines appellé 'choc des Stars'.
Mais Thomas Sankara avait des projets a bien plus grande envergure. Avec Moustapha Thombiano, le fondateur de la 1ère radio libre sur le continent et décédé l'an dernier, ils avaient pour objectif de fonder le FESIMO, l'organisation du Festival International de la musique de Ouagadougou. Cet évènement devait réunir les grands groupes et artistes musiciens de la planète. Dans le spot qui avait déjà été conçu et diffusé, on avait qualifié ce rendez-vous d'audace du siècle, d'un 'Woodstock Africain' pour égayer une jeunesse désemparée.
Nous souhaitons à cette nouvelle génération de reprendre le flambeau.
Du soleil couchant aux Champs Elysées!
Cette semaine, dans la rubrique 'Patrimoine Culturel', nous vous invitons à explorer avec nous les origines africaines des Champs Elysées de par des faits anthropologiques et culturels.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, vous avez probablement tous entendu parler de Stonehenge, une des structures mégalithiques les plus célèbres au monde, située en Angleterre. Elle date du IIIème millénaire avant J.C et pour ceux qui aiment l’anthropologie, elle nous renseigne sur l’ancestralité africaine des peuples 'européens'. Je choisis de mettre l’Europe entre guillemets dans ce contexte puisqu'elle est née d'une volonté politique et non d'une séparation continentale puisque, strictement parlant, le territoire qu'on appelle Europe n'est pas un continent au sens propre puisqu'il partage la même surface émergée du globe que l'Asie (souvent référé à mineur) sans frontières naturelles terrestres, telles la mer ou l’océan. Le continent africain est également le continent le plus proche du territoire européen ce qui, bien naturellement, nous renseigne sur les échanges culturels de ces peuples depuis la génèse des temps. À cet effet, une des plus belles découvertes est le site archéologique de Nabta Playa, en Egypte du sud, à environ 1000km de Khartoum, Soudan. Nabta Playa date du 9ème millénaire avant notre ère et on y a découvert les premiers alignements mégalithiques témoignant de la connaissance astronomique des sociétés africaines de l’époque, précédant de 6000 ans Stonehenge ou des sites semblables en Bretagne par exemple. Les mégalithes étaient majoritairement des arrangements funéraires qui renvoient à la continuité et l’éternité et qui nous rendent une belle image de la conception africaine de l’au-delà. Mais de manière plus évidente, c'est la preuve incontestable que ce savoir-faire et la croyance qui l'accompagne ont voyagé et inspiré d'autres civilisations au cours des siècles et millénaires.
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Mamadou Diabaté, balafoniste burkinabé
Mamadou Diabate, né en 1973 au Burkina Faso, est le descendant d'une famille de musiciens Sambla. À l'âge de huit ans, il commence sa formation auprès de balafonistes connus de peuples voisins et remportera son premier prix en 1988 dans le groupe de son père. Depuis ses débuts, Mamadou Diabaté a publié 13 CDs avec ses propres compositions et 2 autres avec de la musique authentique des peuples Sambla et Tusia (tous deux en première mondiale). En 2016, il est fait chevalier de l'ordre national du Burkina Faso et reçoit en 2019, le prix du «Meilleur artiste international» du Burkina Faso.
Mamadou commence sa carrière dès son plus jeune âge, à cinq ans lorsqu'il reçoit des leçons de musique de son père, Penegue Diabate. Son père était un joueur de balafon célèbre, bien au-delà des frontières de la culture Sambla. Mamadou Diabaté persévère dans l'apprentissage du balafon durant son adolescence et remporte le premier prix de la Semaine nationale de la culture (SNC) au Burkina Faso dans le groupe de son père. En 1998, il remporte également le premier prix de la Semaine nationale de la culture (SNC) au Burkina Faso mais cette fois-ci, avec son propre groupe Landaya.
En 2000, il s'installe à Vienne, en Autriche, où il vit jusqu'à maintenant, et fonde en 2006 le groupe "Percussion Mania" avec lequel il tourne et joue à l'international.
En 2011, il remporte le World Music Award autrichien avec son groupe "Percussion Mania" et en 2012, le Grand Prix du "Triangle du Balafon" à Sikasso au Mali. Pour son jeu de balafon, il reçoit également le «Prix Alkaly Camara de la virtuosité».
Dans le cadre de sa vie personnelle, Mamadou Diabaté estime qu'il est important de pouvoir contribuer à l'essor de son pays natal le Burkina Faso et il y a construit une école primaire où les enfants pauvres reçoivent un enseignement gratuit.
Pour en découvrir plus sur l'histoire du Balafon et de la culture Sambla, ainsi que sur le parcours de Mamadou Diabaté, cliquez sur l'interview ci-dessous réalisée au Jazz Café, à Londres, lors de son dernier passage.
Takine Camara, la reine du Bazin
Takine Camara est une entrepreneure malienne talentueuse et ambitieuse. Elle est créatrice et fondatrice de la marque de mode 'Beauté Charismatik'.
Alors que sa passion pour la mode remonte à sa tendre enfance, Takine Camara la matérialise adulte par le lancement de sa marque 'Beauté Charismatik'. Afin de faire écho à ses origines maliennes et pour se distinguer de la tendance de la mode africaine associée, très et trop souvent, au wax, elle décide de se spécialiser dans la confection de tenues en bazin, une étoffe synonyme de luxe et de richesse portée, notamment en Afrique de l'Ouest, lors des festivités. Le bazin devient donc la signature de marque de Beauté Charismatik, qui confectionne des tenues à la fois modernes et traditionnelles.
Depuis, sa marque fait l'unanimité en Afrique de l'Ouest et dans la diaspora et s'associe au luxe et au prestige. De par ce fait, Takine Camara est conviée à participer à de nombreux évènements de renom tels Miss Mali ou Miss Afrique de l'Ouest où les prétendantes aux titres défilent portant des créations de Beauté Charismatik. Takine Camara a également eu l'opportunité de collaborer avec la marque WATI B pour la Nuit du Mali en habillant son directeur artistique, ainsi que l'artiste Cheick Tidiane Seck. Plus récemment, ce sera l'artiste Mokobe, qui parrainera le premier Fashion Show de Takine Camara au Sénégal ou la grande Diva Internationale Oumou Sangaré qui sera habillée par Beauté Charismatik pour son premier concert à Dubaï.
Bref, 'the sky is the limit' pour cette créatrice et entrepreneure africaine qui n'hésite pas à voyager, à s'inspirer de cultures et expressions artistiques aux quatre coins du monde et à y travailler.
Découvrez-là ci-dessous dans un de ses interviews en compagnie du présentateur et entrepreneur Mohamadou Deme sur KWABO TV.
La créatrice Takine Camara s'entretient avec l'entrepreneur et présentateur Mohamadou Deme.
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Serge Aimé Coulibaly, un artiste burkinabé engagé
Serge Aimé Coulibaly est né à Bobo Dioulasso le 12 mars 1972. Depuis 2002, il travaille en Europe et dans le monde entier par le biais de la compagnie de danse Faso Danse Théâtre, dont il est le fondateur et directeur artistique . Il fondera également ANKATA, un laboratoire de recherche, création et production des arts de la scène situé à Bobo Dioulasso.
Serge Aimé Coulibaly fait ses débuts au sein de la compagnie Feeren au Burkina Faso, sous la direction d'Amadou Bourou, en tant que comédien, danseur et musicien. Cette première expérience lui permettra de partir en tournée en Afrique et en Europe. En 1998, il est choisi pour chorégraphier le spectacle d’ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations, et en 1999 celle de l'ouverture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Depuis la création de sa compagnie Faso Danse en 2002, Serge Aimé travaille sur des thèmes complexes et tente de donner une véritable impulsion positive aux jeunes générations Son africanité est la source de son inspiration et avec son art, il veut créer une danse contemporaine puissante qui part du sentiment mais qui porte aussi réflexion et espoir. La puissance de son expressivité rend son travail universel et compréhensible sur tous les continents. Les pièces en date, produites sur différentes scènes européennes et africaines (festivals), en commençant par la plus récente sont Kirina (2018), Kalakuta Republik (2016), Nuit Blanche à Ouagadougou (2014), Fadjiri (2013), Khokuma 7° Sud (2011), Babemba (2008), Solitude d'un Homme Intègre (2007), A Benguer (2006), Minimini (2002).
Cliquez ci-dessous pour l'interview complet de Serge Aimé Coulibaly sur son parcours et son engagement politique lors de la 100ème représentation de sa pièce Kalakuta Republik, au Barbican Center, à Londres.
Awilo Longomba, un artiste qui fédère
Michel Pinheiro, de Cotonou à Cuba
C’est au prestigieux lycée Behanzin de Porto Novo que sa carrière prend un tournant décisif quand il a l’opportunité de se rendre en Côte d’Ivoire, la plaque tournante de la musique en Afrique de l’Ouest. Il y rencontre le doyen Mamadou Doumbia auprès duquel il perfectionnera son apprentissage et s'initiera au trombone, qui deviendra plus tard son instrument de prédilection.
Sa collaboration avec Mamadou Doumbia porte ses fruits. Michel Pineihro accompagnera quelques années plus tard de grandes stars ivoiriennes comme Nayanka Bell ou Gadji Celi. En 1996, son chemin croise, cette fois-ci, celui d’un jeune reggaeman : Tiken Jah Fakoly. Michel Pinheiro lui suggère alors d’introduire des cuivres dans ses compositions. Une proposition qu’accepte Tiken Jah Fakoly. Michel Pinheiro devient donc le chef d’orchestre des « Djelys », le groupe qui l'accompagnera lors de ses tournées jusqu'en 2012.
Mais le tromboniste est avant tout un salsero. Faire de la salsa équivaut pour lui à se rapproprier une musique née sur le continent, dont la rythmique est inspirée des rythmes vaudou du Bénin.
Le premier album solo de Michel Pinheiro sort en 1999 et s'intitule Espoir. Suivront Agoh (2006), Bénin (2009), ainsi qu'un album hommage à son père spirituel Mamadou Doumbia en 2010.
En 2014, il monte le groupe African Salsa Orchestra avec lequel il continue à se produire sur des scènes internationales. Ils produiront ensemble un album du même nom. Michel Pineihro fait revivre au Bénin et sur le continent la musique de sa jeunesse et de ses aieux.
Richard Bona, quand le talent s'allie à l'excellence
Dans cette édition de la rubrique 'Patrimoine Culturel', un coup de coeur pour Richard Bona, artiste et musicien accompli.
Bona Pinder Yayumaytalolo, alias Richard Bona, est né en 1967 de parents musiciens à Minta, au Cameroun. Il se fait d’abord connaître en tant que bassiste avant de mener une carrière de chanteur auteur-compositeur-interprète par laquelle il fait rayonner sa langue maternelle le douala et son héritage culturel. Après avoir émigré en Allemagne à 22 ans, il emménage en France afin de suivre des études de musique. Il joue alors dans divers clubs de jazz aux côtés de Jacques Higelin, Didier Lockwood, Manu Dibango ou encore Salif keita. N'ayant pas obtenu la possibilité de résider en France, il part à la découverte de New-York et choisi de s'y installer en 1995. Il y rencontre le claviériste de Weather Report Joe Zawinul et accèdent à la scène internationale en jouant avec des artistes mondialement réputés tels qu'Herbie Hancock, Chick Corea ou Harry Connick Jr.
Cliquez ci-dessous pour visionner son interview avec notre médiatrice culturelle Caro Sika au Jazz Café à Londres. |
Une reine africaine des temps modernes
Cette semaine, dans la rubrique 'Patrimoine Culturel', découvrez la Reine Diambi Kabatusuila Muata Tshiyoyo de la République démocratique du Congo.
La reine Diambi est notamment titulaire d’un doctorat en administration publique, d’un doctorat Honoris Causa de philosophie en sciences humaines, d’un poste de professeur en droit international et de l’ordre et d’une maîtrise en psychologie appliquée.
Queen Diambi oeuvre notamment pour la renaissance culturelle de l'Afrique.
Cliquez pour visionner son interview avec notre médiatrice culturelle Caro Sika à Africa Fashion Week London.
Retrouvez également Queen Diambi en images pour le plaisir des enfants. Le cahier d'activité ci-dessous a été conçu par Black History Activity Books.
(Ce livre n'est disponible qu'en version anglaise).
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Queen Diambi Activity Book - LA MARKETPLACE LOBBYNOIR
Her Royal Highness Queen Diambi is the female King and traditional ruler of the Bakwa Luntu. The Bakwa Luntu is part of a very ancient people called the Luba.
https://marketplacelobbynoir.com/produit/queen-diambi-activity-book/