artiste
La pionnière Sona Jobarteh, fondatrice de l'académie de Gambie
Sona Jobarteh est une icône musicale unique et pionnière de son temps, compositrice, instrumentaliste, chanteuse, activiste avec une renommée mondiale, récemment sollitcitée par le réalisateur Baltasar Kormakur pour l'écriture d'une chanson emblématique, pour son dernier film hollywoodien Beast avec Idris Elba, intitulée N’na Duniyaa (Our World) .
Née dans une famille griot de Gambie, une tradition qui remonte à 7 siècles, Sona est la première femme de cette tradition à devenir une virtuose professionnelle de la Kora et à avoir conquis les publics du monde entier. Elle est de la lignée de notables maîtres de la Kora, tels son grand-père Amadu Bansang Jobarteh et son cousin, le légendaire Toumani Diabaté. Sona est réputée pour ses talents d’instrumentiste, sa voix distinctive et sa grâce sur scène.
Au cœur de son succès en tant qu’artiste se trouve, également, son dévouement à l’activisme humanitaire dans les domaines du développement social et de la réforme de l’éducation sur le continent africain. Elle est la directrice fondatrice de l’Académie de Gambie, une institution dédiée à la réforme de l’éducation pour les Africains sur le continent africain.
« Il est préjudiciable pour les générations futures du continent dont les valeurs et les concepts sont façonnés au cours de leurs années scolaires, de continuer à être formées dans un système où la culture africaine, l’histoire africaine, les traditions africaines et leurs valeurs intrinsèques sont soit inexistantes, soit au mieux, reléguées à la position d’activités parascolaires. » - Sona Jobarteh
En 2015, Sona a concrétisé sa vision de longue date en créant l’Académie de Gambie, la première institution en Gambie à éduquer les jeunes Africains dans leur culture, leurs traditions, leur histoire de manière transparente parallèlement à leur éducation académique quotidienne. Selon Sona, l’Afrique est confrontée au défi crucial et urgent de s’attaquer aux systèmes éducatifs à travers le continent, les programmes d’études au sein de ces écoles étant invariablement orientés autour d’un système de valeurs postcolonial et d’une perspective étrangère. 21 étudiants ont été sélectionnés parmi des centaines de candidats dans le but de développer un plan éducatif qui remettrait en question le cœur même des systèmes de formation standards et obsolètes. La vision de Sona a toujours été de créer un programme d’études pilote qui pourrait s'appliquer dans les écoles à travers le pays, créant ainsi un véritable système éducatif qui place l’élève, son identité culturelle et ses valeurs à juste titre au centre de son expérience d’apprentissage afin d'arborer la fierté de son continent et d’être un Africain fier.
À ce jour, l'académie compte un total de 37 étudiants et 14 salariés, tous financés par Sona. Cependant, il reste une longue liste d’attente sans cesse croissante pour de nouvelles inscriptions. Afin de répondre à cette demande ainsi que de fournir des installations adéquates aux étudiants, la construction du campus de l’Académie est absolument essentielle. Elle servira non seulement de campus à temps plein pour les jeunes étudiants mais deviendra également un centre d’excellence culturelle et académique africaine, s’adressant aux enfants et aux adultes ainsi qu’aux étudiants nationaux et internationaux. En raison de son emplacement soigneusement sélectionné, l’Académie soutiendra également les opportunités de développement social et commercial pour les communautés locales. Pour concrétiser cette vision, l'académie et Sona ont besoin de vous.
Pour plus d'information, cliquez sur le lien ci-dessous:
Okkama, un artiste rwandais en herbe à découvrir
Ossama Masut Khalid, 20 ans, connu sous le nom Okkama, fait son entrée dans l’industrie musicale rwandaise. Basé au Rwanda, Ossama est né d’une mère rwandaise et d’un père arabe, et a grandi avec une grande passion pour la musique.
« C’est dans la musique que se trouvent ma passion et ma carrière. Je l’ai senti grandir, puis je me suis lancé » révèle Ossama. Sa musique lui permet de traverser ses jours les plus sombres; il l’utilise comme une forme de guérison pour lui-même et croit qu’il peut l’utiliser pour guérir les autres. Il ajoute : « La musique est ma zone de confort et mon refuge. Elle me procure de la paix ».
En tant qu’ancien étudiant en musique à l’École d’Art de Nyundo, Ossama a déclaré qu’il y avait beaucoup appris et les compétences acquises jouent un rôle énorme dans sa carrière musicale. Bien qu’il soit encore nouveau dans l’industrie de la musique, il peut interpréter un large éventail de genres de chansons en tant que musicien professionnel. Découvrez son dernier single Afrobeats 'No' qui est maintenant disponible sur toutes les plateformes musicales en ligne.
« Je n’ai pas un genre musical spécifique. Je fais du RnB, de l’afrobeat, de la trap, du funk et du blues », a déclaré Ossama.
Ses deux chansons précédentes étaient Toto, qu’il a sorti alors qu’il était encore étudiant, et 'Iyallah', un succès au Rwanda et en Afrique. Il travaille également sur son premier album.
« Je reviens toujours à l’histoire de ma vie lorsque j’écris une chanson ou les expériences d’autres personnes parce que chaque personne a une histoire unique, et en tant que musicien, je la raconte au public », explique-t-il également, lorsqu’on l’interroge sur son inspiration dans l’écriture de la musique.
Alors qu’Ossama a gagné un grand nombre de fans dans son pays d’origine, il aspire à devenir un artiste musical international, ce qu’il dit qu’il réalisera en travaillant dur et en créant sa propre musique ainsi qu,’en mettant à profit les conseils qu’il reçoit.
Nous lui souhaitons une carrière musicale prospère.
An Kounouna de Tata Pound est désormais disponible!
An Kounouna, le titre tant attendu de Tata Pound, est désormais disponible en version audio et vidéo.
Tata Pound est un groupe d'artistes qui font partie des pionniers du mouvement Rap au Mali.
Ce célèbre groupe de Rap malien, qui a réussi à se hisser au rang des grands de la scène Hip-hop MADE IN AFRICA, désormais à 2 membres, Djo dama officiel et Ramses Damarifa Officiel, fait un grand retour avec ce nouveau concept.
An Kounouna qui signifie en français « Nous nous sommes réveillés » est un titre interpellateur qui en dit long sur ce que nous réserve le groupe au vu de la situation délicate que traverse le pays, qu'elle soit l'échec de la politique française, le soutien à la transition ou la prise de conscience de la jeunesse.
Cliquez ci-dessous pour voir le clip sur Youtube.
Participez au projet PoesieChallenge pour promouvoir le Mali
PoesieChallenge est un concours de poésie visant à magnifier le pays. Il invite les jeunes et tout créatif et poète à s'inspirer des actions du Président de la Transition, le Col. Assimi Goita pour écrire un poème sur le Mali en utilisant les mots clés suivant:
- ESPOIR
- LIBERTE
- PATRIOTISME
- REFONDATION
- INDEPENDANCE
- UNION
- PAIX
- COHESION SOCIALE
- L'AFRIQUE
Ci-dessous, la vidéo de la manifestation du samedi 22 janvier 2022 à Londres en soutien au Mali pour un rappel des faits.
La chanteuse somalienne Nimco Happy et son hit Isii Nafta
Lors de son interview par la BBC Afrique en novembre 2021, elle explique que bien qu'elle ait toujours eu de grandes ambitions, le succès de sa chanson l'a totalement prise par surprise. Elle n'y croyait pas! En moins d'un mois par exemple, sa chanson a été ajouté à 10,266 playlists sur Spotify. Modestement optimiste à propos de cette reconnaissance soudaine; elle confie « Je crois que je porte le nom de la Somalie sur ma tête et mes épaules ».
Cliquez ci-dessous pour découvrir son hit 'Isii Nafta - Love you more than life'.
Mamadou Diabaté, balafoniste burkinabé
Mamadou Diabate, né en 1973 au Burkina Faso, est le descendant d'une famille de musiciens Sambla. À l'âge de huit ans, il commence sa formation auprès de balafonistes connus de peuples voisins et remportera son premier prix en 1988 dans le groupe de son père. Depuis ses débuts, Mamadou Diabaté a publié 13 CDs avec ses propres compositions et 2 autres avec de la musique authentique des peuples Sambla et Tusia (tous deux en première mondiale). En 2016, il est fait chevalier de l'ordre national du Burkina Faso et reçoit en 2019, le prix du «Meilleur artiste international» du Burkina Faso.
Mamadou commence sa carrière dès son plus jeune âge, à cinq ans lorsqu'il reçoit des leçons de musique de son père, Penegue Diabate. Son père était un joueur de balafon célèbre, bien au-delà des frontières de la culture Sambla. Mamadou Diabaté persévère dans l'apprentissage du balafon durant son adolescence et remporte le premier prix de la Semaine nationale de la culture (SNC) au Burkina Faso dans le groupe de son père. En 1998, il remporte également le premier prix de la Semaine nationale de la culture (SNC) au Burkina Faso mais cette fois-ci, avec son propre groupe Landaya.
En 2000, il s'installe à Vienne, en Autriche, où il vit jusqu'à maintenant, et fonde en 2006 le groupe "Percussion Mania" avec lequel il tourne et joue à l'international.
En 2011, il remporte le World Music Award autrichien avec son groupe "Percussion Mania" et en 2012, le Grand Prix du "Triangle du Balafon" à Sikasso au Mali. Pour son jeu de balafon, il reçoit également le «Prix Alkaly Camara de la virtuosité».
Dans le cadre de sa vie personnelle, Mamadou Diabaté estime qu'il est important de pouvoir contribuer à l'essor de son pays natal le Burkina Faso et il y a construit une école primaire où les enfants pauvres reçoivent un enseignement gratuit.
Pour en découvrir plus sur l'histoire du Balafon et de la culture Sambla, ainsi que sur le parcours de Mamadou Diabaté, cliquez sur l'interview ci-dessous réalisée au Jazz Café, à Londres, lors de son dernier passage.
Serge Aimé Coulibaly, un artiste burkinabé engagé
Serge Aimé Coulibaly est né à Bobo Dioulasso le 12 mars 1972. Depuis 2002, il travaille en Europe et dans le monde entier par le biais de la compagnie de danse Faso Danse Théâtre, dont il est le fondateur et directeur artistique . Il fondera également ANKATA, un laboratoire de recherche, création et production des arts de la scène situé à Bobo Dioulasso.
Serge Aimé Coulibaly fait ses débuts au sein de la compagnie Feeren au Burkina Faso, sous la direction d'Amadou Bourou, en tant que comédien, danseur et musicien. Cette première expérience lui permettra de partir en tournée en Afrique et en Europe. En 1998, il est choisi pour chorégraphier le spectacle d’ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations, et en 1999 celle de l'ouverture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Depuis la création de sa compagnie Faso Danse en 2002, Serge Aimé travaille sur des thèmes complexes et tente de donner une véritable impulsion positive aux jeunes générations Son africanité est la source de son inspiration et avec son art, il veut créer une danse contemporaine puissante qui part du sentiment mais qui porte aussi réflexion et espoir. La puissance de son expressivité rend son travail universel et compréhensible sur tous les continents. Les pièces en date, produites sur différentes scènes européennes et africaines (festivals), en commençant par la plus récente sont Kirina (2018), Kalakuta Republik (2016), Nuit Blanche à Ouagadougou (2014), Fadjiri (2013), Khokuma 7° Sud (2011), Babemba (2008), Solitude d'un Homme Intègre (2007), A Benguer (2006), Minimini (2002).
Cliquez ci-dessous pour l'interview complet de Serge Aimé Coulibaly sur son parcours et son engagement politique lors de la 100ème représentation de sa pièce Kalakuta Republik, au Barbican Center, à Londres.
Awilo Longomba, un artiste qui fédère
Michel Pinheiro, de Cotonou à Cuba
C’est au prestigieux lycée Behanzin de Porto Novo que sa carrière prend un tournant décisif quand il a l’opportunité de se rendre en Côte d’Ivoire, la plaque tournante de la musique en Afrique de l’Ouest. Il y rencontre le doyen Mamadou Doumbia auprès duquel il perfectionnera son apprentissage et s'initiera au trombone, qui deviendra plus tard son instrument de prédilection.
Sa collaboration avec Mamadou Doumbia porte ses fruits. Michel Pineihro accompagnera quelques années plus tard de grandes stars ivoiriennes comme Nayanka Bell ou Gadji Celi. En 1996, son chemin croise, cette fois-ci, celui d’un jeune reggaeman : Tiken Jah Fakoly. Michel Pinheiro lui suggère alors d’introduire des cuivres dans ses compositions. Une proposition qu’accepte Tiken Jah Fakoly. Michel Pinheiro devient donc le chef d’orchestre des « Djelys », le groupe qui l'accompagnera lors de ses tournées jusqu'en 2012.
Mais le tromboniste est avant tout un salsero. Faire de la salsa équivaut pour lui à se rapproprier une musique née sur le continent, dont la rythmique est inspirée des rythmes vaudou du Bénin.
Le premier album solo de Michel Pinheiro sort en 1999 et s'intitule Espoir. Suivront Agoh (2006), Bénin (2009), ainsi qu'un album hommage à son père spirituel Mamadou Doumbia en 2010.
En 2014, il monte le groupe African Salsa Orchestra avec lequel il continue à se produire sur des scènes internationales. Ils produiront ensemble un album du même nom. Michel Pineihro fait revivre au Bénin et sur le continent la musique de sa jeunesse et de ses aieux.
Richard Bona, quand le talent s'allie à l'excellence
Dans cette édition de la rubrique 'Patrimoine Culturel', un coup de coeur pour Richard Bona, artiste et musicien accompli.
Bona Pinder Yayumaytalolo, alias Richard Bona, est né en 1967 de parents musiciens à Minta, au Cameroun. Il se fait d’abord connaître en tant que bassiste avant de mener une carrière de chanteur auteur-compositeur-interprète par laquelle il fait rayonner sa langue maternelle le douala et son héritage culturel. Après avoir émigré en Allemagne à 22 ans, il emménage en France afin de suivre des études de musique. Il joue alors dans divers clubs de jazz aux côtés de Jacques Higelin, Didier Lockwood, Manu Dibango ou encore Salif keita. N'ayant pas obtenu la possibilité de résider en France, il part à la découverte de New-York et choisi de s'y installer en 1995. Il y rencontre le claviériste de Weather Report Joe Zawinul et accèdent à la scène internationale en jouant avec des artistes mondialement réputés tels qu'Herbie Hancock, Chick Corea ou Harry Connick Jr.
Cliquez ci-dessous pour visionner son interview avec notre médiatrice culturelle Caro Sika au Jazz Café à Londres. |